15-29 janvier 1988
Nicaragua. Lente application du plan de paix
Le 15, les présidents des cinq pays d'Amérique centrale (Costa Rica, Guatemala, Honduras, Nicaragua, Salvador) se réunissent à San José de Costa Rica, pour dresser un premier bilan du processus de paix engagé le 7 août 1987.
Le 16, à la fin du sommet, le président nicaraguayen Daniel Ortega crée la surprise en s'engageant à lever l'état d'urgence en vigueur dans son pays depuis plus de six ans, à ouvrir des négociations directes avec la Contra et à décréter une amnistie en faveur des prisonniers politiques. Cette initiative vise principalement à éviter que les parlementaires américains votent, le 4 février, l'attribution d'une nouvelle aide à la Contra, demandée par le président Reagan.
Le 19, l'état d'urgence est levé au Nicaragua. Cette mesure entraîne le rétablissement de la liberté de la presse et du droit de grève ainsi que la disparition des tribunaux populaires antisomozistes. Le gouvernement annonce que l'amnistie des prisonniers politiques sera effective dès la signature d'un cessez-le-feu ou dès qu'un pays extérieur à la région sera disposé à les recevoir.
Les 28 et 29, ont lieu à San José les premiers pourparlers directs entre des représentants du gouvernement sandiniste, dont les propositions ne portent que sur les aspects techniques d'un cessez-le-feu, et des représentants de la Contra, qui exigent la mise en place simultanée d'un processus de démocratisation du pouvoir au Nicaragua.