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15-29 mars 1996

Sierra Leone. Retour du pouvoir aux civils à l'issue des élections générales

Le 15, le candidat du Parti du peuple sierraléonais (S.L.P.P.), Ahmad Tejan Kabbah, remporte le second tour de l'élection présidentielle, avec 59,49 p. 100 des suffrages. Il était opposé à John Karefa-Smart, qui représentait le Parti de l'union nationale du peuple (U.N.P.P.) et qui a obtenu 40,51 p. 100 des suffrages. Les deux hommes étaient arrivés en tête au premier tour, les 26 et 27 février, avec respectivement 35,8 p. 100 et 22,6 p. 100 des voix. Leurs formations avaient enregistré des scores voisins lors des premières élections législatives multipartites depuis mars 1967, qui s'étaient tenues aux mêmes dates. Le parti de l'ancien président Joseph Momoh, déposé en avril 1992, et celui qui représentait la junte au pouvoir n'avaient recueilli qu'environ 5 p. 100 des suffrages chacun. Le S.L.P.P. a déjà exercé le pouvoir de 1962 à 1967.

Le 17, le régime militaire du général Julius Maada Bio, en place depuis janvier, annonce la conclusion d'un cessez-le-feu de deux mois avec les rebelles du Front révolutionnaire uni (R.U.F.) qui avaient troublé le premier tour de scrutin après avoir pourtant décrété une trêve unilatérale.

Le 26, au terme de deux jours d'entretiens à Yamoussoukro, en Côte-d'Ivoire, le général Bio et le chef du R.U.F., l'ex-caporal Foday Sankoh, conviennent d'une poursuite des négociations de paix avec le futur gouvernement civil, ce à quoi le R.U.F. se refusait jusqu'alors. La guerre civile, qui dure depuis mai 1991, a fait quelque dix mille morts et provoqué l'exode ou le déplacement de près de la moitié de la population du pays.

Le 29, la junte remet le pouvoir au président civil élu.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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