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15-30 août 1992

Zaïre. Élection d'Étienne Tshisekedi au poste de Premier ministre

Le 15, la Conférence nationale mise sur pied en août 1991 en vue de conduire le processus de démocratisation du pays élit Étienne Tshisekedi Premier ministre et le charge de préparer l'avènement de la IIIe République. Un « compromis politique global sur la transition » avait été conclu le 30 juin entre le pouvoir et la Conférence nationale, qui autorisait celle-ci à élire le chef du gouvernement contre l'assurance du maintien du président Mobutu à la tête des forces armées et la garantie pour lui de ne pas être inquiété à l'issue de la période de transition. Le président de l'Union pour la démocratie et le progrès social, principal opposant au régime, avait déjà été nommé Premier ministre le 29 septembre 1991, à la suite de violentes émeutes, avant d'être destitué par le président Mobutu le 23 octobre de la même année.

Le 17, le président Mobutu accepte la démission du gouvernement de Nguza Karl I Bond.

Le 19, il investit Étienne Tshisekedi dans ses fonctions. Au sein du gouvernement de coalition nommé le 30, l'opposition s'arroge la moitié des postes, dont ceux de la Défense et des Affaires étrangères, anciens domaines réservés du chef de l'État.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

Événements précédents

  • 1er-28 novembre 1991 Zaïre. Nouveau gouvernement après un accord entre le président Mobutu et une partie de l'opposition

    Le 1er, tandis que le cabinet formé par Mungul Diaka prête serment, l'opposition, réunie au sein de l'Union sacrée, met sur pied un « gouvernement bis ». Elle demande aussi le maintien d'une présence militaire étrangère au Zaïre, au moment où les derniers soldats français et belges quittent...

  • 14-25 octobre 1991 Zaïre. Rupture du dialogue entre le pouvoir et l'opposition

    Le 14, Étienne Tshisekedi, nommé Premier ministre à la fin de septembre par le président Mobutu, forme un « gouvernement de crise ». Après deux semaines de discussions et de désaccord, les partisans du président conservent les portefeuilles de la Défense, des Affaires étrangères, du Plan et des Mines....

  • 23-29 septembre 1991 Zaïre. Nomination d'un dirigeant de l'opposition au poste de Premier ministre

    Le 23, à Kinshasa, des militaires détruisent et dévalisent des entrepôts pour protester contre le retard apporté dans le versement de leur solde. Pendant deux jours, émeutes et pillages se poursuivent dans la capitale, causant la mort de cent dix-sept personnes, selon un bilan officiel. Les résidences...

  • 11-12 mai 1990 Zaïre. Massacre d'étudiants

    Dans la nuit du 11 au 12, une cinquantaine d'étudiants sont égorgés ou défenestrés sur le campus de l'université de Lubumbashi, capitale de la province du Shaba, par un commando de la brigade spéciale présidentielle, troupe d'élite du président Mobutu. Ces étudiants, appartenant à un mouvement de contestation,...

  • 24 avril 1990 Zaïre. Rétablissement du multipartisme

    Le président Mobutu annonce le rétablissement du multipartisme, limité dans un premier temps à trois formations. Il renonce également à son rôle de chef du parti au pouvoir, le Mouvement populaire pour la révolution (M.P.R.), afin de jouer désormais un rôle d'arbitre. Le multipartisme, en vigueur lors...

  • 16-18 avril 1984 Zaïre - France. Visite du président Mobutu en France

    Le 16, le président Mobutu arrive à Paris pour une « visite officielle de travail ».

    Le 17, après un entretien avec François Mitterrand, le chef de l'État zaïrois confirme l'identité de vues entre Paris et Kinshasa sur l'affaire tchadienne et annonce que le Zaïre maintiendra ses troupes au Tchad jusqu'à...

  • 13-18 mai 1982 Zaïre. Deux nouvelles orientations en politique étrangère

    Le 13, l'Agence zaïroise de presse annonce que le président Mobutu a décidé de renoncer à toute aide économique américaine pour répondre aux « propos injurieux » tenus récemment par des responsables américains. En effet, le Zaïre avait demandé aux États-Unis une aide de 55 millions de dollars, mais la...

  • 7-10 octobre 1981 Zaïre. Remaniement gouvernemental

    Le 7, le Conseil exécutif de Kinshasa ainsi que le comité exécutif du parti unique zaïrois, le Mouvement populaire de la révolution, présentent leur démission, à la suite d'une décision prise par le comité central du parti, selon laquelle les fonctions de Premier ministre et de secrétaire exécutif du...