15-30 novembre 2018
Arabie Saoudite. Réactions internationales à l’affaire Khashoggi
Le 15, le parquet général saoudien affirme que le prince héritier Mohammed Ben Salman n’a pas été informé de l’opération ayant conduit à l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi dans les locaux du consulat saoudien à Istanbul en octobre. Il en rend responsable le chef adjoint des services de renseignement, le général Ahmed al-Assiri, qui aurait ordonné de ramener le journaliste à Riyad, ainsi que le chef de l’équipe envoyée à Istanbul – dont le nom n’est pas précisé – qui aurait décidé d’éliminer Jamal Khashoggi sur place. Le parquet indique que le journaliste a été tué par une injection létale et que son corps a ensuite été démembré. Ankara, qui a diffusé auprès de certaines capitales l’enregistrement sonore de l’exécution de Jamal Khashoggi, juge ces explications « insuffisantes ».
Le 15 également, les États-Unis annoncent des sanctions financières contre dix-sept Saoudiens impliqués dans l’assassinat de Jamal Khashoggi.
Le 19, l’Allemagne, suivie par la France le 22, ordonne l’interdiction d’accès au territoire de dix-huit Saoudiens en relation avec l’affaire Khashoggi.
Le 20, dans un communiqué, la Maison-Blanche assure de sa confiance le « royaume saoudien, allié important dans notre combat contre l’Iran », « dans l’intérêt des États-Unis, d’Israël et d’autres partenaires dans la région ». La présidence laisse planer le doute sur l’implication de Mohammed Ben Salman dans l’assassinat de Jamal Khashoggi, en dépit des conclusions contraires de la CIA, rapportées par la presse.
Le 22, le Danemark annonce le gel de ses ventes d’armes à l’Arabie Saoudite, comme l’Allemagne l’avait fait en octobre.
Le 29, Ottawa annonce à son tour des sanctions à l’encontre de dix-sept Saoudiens qui sont interdits de territoire et dont les avoirs au Canada sont gelés.
Le 30 également, Mohammed Ben Salman représente son pays au sommet du G20 organisé à Buenos Aires.