15-30 septembre 1985
Liban - Syrie. Violents combats à Tripoli et enlèvement de quatre Soviétiques à Beyrouth
Le 15, des affrontements très violents commencent à Tripoli, chef-lieu du Liban du Nord, entre intégristes musulmans et milices prosyriennes. Les miliciens du Parti arabe démocratique, qui sont des alaouites prosyriens, tentent de se réinstaller dans le centre de Tripoli en s'appuyant sur l'armée syrienne, présente tout autour de la ville. Mais le centre de Tripoli est solidement tenu par les miliciens du Mouvement d'unification islamique qui sont des musulmans intégristes de confession sunnite et qui ont reçu leur armement des Palestiniens fidèles à Yasser Arafat après leur éviction de Tripoli en décembre 1983. Les combats entre les deux milices sont donc aussi une nouvelle épreuve de force syro-palestinienne.
Le 28, en raison du non-respect d'un cessez-le-feu imposé par Damas, les milices prosyriennes se lancent à l'assaut des positions tenues par les intégristes musulmans. Les combats sont d'une particulière violence : en trois jours, au moins deux cents personnes sont tuées, qui viennent s'ajouter aux deux cents autres victimes des deux semaines précédentes.
Le 30, quatre Soviétiques, dont trois diplomates, sont enlevés à Beyrouth. Les ravisseurs exigent que Moscou fasse « pression pour arrêter le génocide des musulmans à Tripoli », sinon ils menacent d'exécuter leurs otages.