15 août-2 septembre 2022
Birmanie. Nouvelles condamnations d’Aung San Suu Kyi
Le 15, le tribunal spécial de Naypyidaw condamne Aung San Suu Kyi à six ans de prison, pour des accusations de corruption. L’ancienne conseillère spéciale de l’État – chef du gouvernement – a déjà été condamnée plusieurs fois depuis le coup d’État de février 2021, au cours d’un procès fleuve tenu à huis clos : en décembre 2021 à quatre ans de prison – ramenés à deux ans – pour « incitation au soulèvement » et violation des règles sanitaires relatives à la pandémie de Covid-19 ; en janvier 2022 de nouveau à quatre ans de prison, puis en avril à cinq ans, principalement pour corruption. En juin, elle a quitté sa résidence surveillée pour être placée à l’isolement dans une prison de Naypyidaw. Plusieurs de ses proches ont également été condamnés à de lourdes peines. Un député de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), Phyo Zeya Thaw, condamné à mort, a été exécuté en juillet. La communauté internationale dénonce un procès politique.
Le 2 septembre, Aung San Suu Kyi est condamnée à une peine de trois ans de prison supplémentaires pour fraude électorale lors des élections législatives de novembre 2020 que la LND avait remportées. Ces prétendues fraudes avaient servi de prétexte au putsch de 2021. Le 12 octobre, une nouvelle peine de six ans de prison, pour corruption, viendra s’ajouter aux précédentes.