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15 décembre 1989-3 janvier 1990

Panamá - États-Unis. Intervention militaire des États-Unis au Panamá

Le 15, le Parlement panaméen déclare le pays en état de guerre contre les États-Unis et attribue au général Manuel Antonio Noriega, homme fort du pays et chef des forces armées, les fonctions de « chef de gouvernement » jusqu'à ce que cesse « l'agression américaine contre le Panamá ».

Le 16, un officier américain appartenant aux troupes stationnées dans la Zone du canal est tué lors d'un incident avec des soldats panaméens.

Le 20, les Américains engagent vingt-quatre mille hommes dans une opération militaire baptisée Juste Cause et destinée à capturer le général Noriega, poursuivi aux États-Unis pour trafic de drogue. Celui-ci reste introuvable, tandis que le vainqueur de l'élection présidentielle invalidée du 17 mai, Guillermo Endara, prête serment. Tolérée par les pays occidentaux, l'intervention américaine est condamnée à Moscou et en Amérique latine.

Le 22, deux mille soldats supplémentaires sont envoyés en renfort afin de faire face à la résistance plus forte que prévue des partisans du général Noriega.

Le 24, ce dernier se réfugie à la nonciature apostolique de Panamá et demande asile au représentant du pape. Ce n'est que le 3 janvier qu'il acceptera de se livrer aux Américains avant d'être incarcéré aux États-Unis.

À partir du 25, le calme revient à Panamá. De source américaine, le nombre des morts est évalué à deux cent trente civils et trois cent trente-sept militaires, dont vingt-trois G.I.

Le 29, les soldats américains pénètrent dans la résidence de l'ambassadeur du Nicaragua pour y chercher des armes. Les autorités sandinistes ripostent en expulsant vingt diplomates américains en poste à Managua.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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