15 janvier-1er février 2007
Iran. Initiatives diverses au sein de la communauté internationale
Le 15, le secrétaire d'État à la Défense américaine, Robert Gates, affirme que le déploiement annoncé dans le Golfe de deux porte-avions américains et d'une unité de défense aérienne dotée de missiles Patriot est destiné à « faire comprendre à tous les pays de la région que nous allons être présents pour une longue période ». Il dénonce l'« attitude très négative » de l'Iran en Irak et au Liban.
Le 16, le groupe « 6 + 2 », composé des six monarchies pétrolières du Golfe, de l'Égypte et de la Jordanie – pays majoritairement sunnites –, réuni au Koweït en présence de la secrétaire d'État américaine Condoleezza Rice, approuve la nouvelle politique des États-Unis en Irak et lance un appel à la « non-ingérence dans les affaires intérieures irakiennes » implicitement dirigé contre l'Iran.
Le 17, Téhéran réagit favorablement à l'intention exprimée par le président français Jacques Chirac de dépêcher un émissaire en Iran pour discuter de « questions régionales ».
Le 22, en réaction aux sanctions imposées par le Conseil de sécurité de l'O.N.U. en décembre 2006, l'Iran interdit l'accès de son territoire aux inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (A.I.E.A.). Le pays procède dans le même temps à des tests de missiles à courte portée.
Le 26, dans un entretien au Washington Post, Condoleezza Rice évoque le « réalignement » de la politique américaine dans la région. Ce terme désigne la nouvelle alliance des États-Unis, d'Israël et des pays sunnites face à l'activisme croissant de l'Iran au Proche-Orient.
Le 26 également, le directeur de l'A.I.E.A., Mohamed ElBaradei, incité par la France à prendre position, propose que l'Iran et le Conseil de sécurité marquent une « pause », le premier dans l'enrichissement de l'uranium, le second dans les sanctions, afin de trouver une solution à la crise.
Le 29, dans un entretien avec la presse française et étrangère, le président français Jacques Chirac déclare, au sujet de l'Iran, que « ce qui est dangereux, c'est la prolifération. [...] Le danger n'est pas dans la bombe qu'il va avoir, et qui ne lui servira à rien... ».
Le 1er février, l'Élysée réaffirme que la position de la France sur le dossier nucléaire iranien reste « inchangée ».