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15 mars-1er avril 1993

Salvador. Controverse sur le vote d'une amnistie générale

Le 15, la « commission de la vérité » mise en place par l'O.N.U. en application des accords de paix de janvier 1992 rend public son rapport sur les violations des droits de l'homme au cours de la guerre civile, entre 1980 et 1991. Celui-ci met en cause principalement les militaires, mais aussi le pouvoir civil et la guérilla du Front Farabundo Marti de libération nationale. Il recommande notamment la destitution de quarante officiers supérieurs – la quasi-totalité de l'état-major, dont le ministre de la Défense – et des quatorze membres de la Cour suprême jugés coupables d'obstruction à la justice.

Le 20, le Parlement adopte le projet de loi d'amnistie générale déposé par le gouvernement conservateur. L'Église, l'opposition et le secrétaire général de l'O.N.U. Boutros Boutros-Ghali condamnent cette mesure.

Le 23, le ministre de la Défense et l'état-major dénoncent le rapport de l'O.N.U.

Le 1er avril, les deux officiers condamnés à trente ans de prison pour l'assassinat de six jésuites et de deux femmes, en novembre 1989, à San Salvador, sont libérés. Toutefois, le président Alfredo Cristiani informe le secrétaire général de l'O.N.U. que les officiers mis en cause par le rapport et encore en activité – parmi lesquels le ministre de la Défense et le chef d'état-major – seront prochainement mis à la retraite.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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