15 octobre 1985
Nicaragua. Suspension des libertés fondamentales
Le 15, l'état d'urgence est proclamé : le président Daniel Ortega explique, dans une allocution solennelle à la télévision, les raisons de la suspension pour un an des libertés individuelles, en particulier des libertés d'expression, d'information et de libre circulation. Le droit de grève est également supprimé. Le commandant Ortega affirme que ces mesures sont devenues nécessaires pour lutter contre les « ennemis de l'intérieur » et contre « l'agression extérieure » qui vise à « détruire la révolution nicaraguayenne ». Washington, qui estime que les sandinistes ont « peur de leur peuple », proteste contre ce nouveau pas « vers l'imposition d'un régime totalitaire ».