15 septembre 1997
Norvège. Changement de gouvernement à l'issue des élections législatives
À l'issue des élections législatives, le Premier ministre travailliste Thorbjoern Jagland, qui avait remplacé Gro Harlem Brundtland à la tête d'un gouvernement minoritaire en octobre 1996, annonce sa démission. Il avait menacé de le faire si son parti réalisait un score inférieur à celui du précédent scrutin de septembre 1993. Or le Parti travailliste n'obtient que 35 p. 100 (— 1,9 p. 100) des suffrages et soixante-cinq sièges sur cent soixante-cinq (— 2). Le Parti du progrès de Carl Ivan Hagen devient la deuxième formation représentée au Parlement, avec 15,3 p. 100 (+ 9 p. 100) des voix et vingt-cinq députés (+ 15). Ce parti populiste et xénophobe parvient à cristalliser le mécontentement croissant des laissés-pour-compte de la manne pétrolière. L'audience du Parti conservateur, qui n'obtient que 14,3 p. 100 des suffrages (— 2,7 p. 100) et vingt-trois sièges (— 5), continue de baisser, et celle du Parti centriste (ex-agrarien, antieuropéen) est en fort recul, avec seulement 7,9 p. 100 (— 8,8 p. 100) des voix et onze élus (— 21). Membre de l'Alliance centriste au côté des centristes et des libéraux – qui obtiennent 4,5 p. 100 des voix (+ 0,9 p. 100) et six sièges (+ 5) –, le Parti chrétien-populaire enregistre une nette progression, avec 13,7 p. 100 des suffrages (+ 5,8 p. 100) et vingt-cinq élus (+ 12). Les socialistes de gauche sont en recul, avec 6 p. 100 des voix (— 1,9 p. 100) et neuf élus (— 4).