16-19 avril 2018
France. Fin de la concertation sur la réforme de la SNCF
Le 16, la SNCF annonce son intention de filialiser, à compter de 2020, sa branche de fret ferroviaire très endettée.
Le 17, l’Assemblée nationale adopte en première lecture, à une large majorité – 454 voix pour, 80 contre et 29 abstentions – le projet de loi pour un nouveau pacte ferroviaire. Les syndicats, qui s’opposent à la réforme de la SNCF, ont lancé en mars un mouvement de grève reconductible.
Le 18, alors que la concertation se poursuit entre les syndicats et la ministre des Transports Élisabeth Borne, le gouvernement fixe unilatéralement au 1er janvier 2020 la date de la fin du recrutement au statut de cheminot. Cette date est également celle prévue par la réforme pour la transformation de la SNCF en société anonyme, l’ouverture à la concurrence du transport de voyageurs sur longue distance et le début de la reprise progressive par l’État d’une partie de la dette de la société ferroviaire.
Le 19, la CGT, l’UNSA, SUD-Rail et la CFDT annoncent la suspension de la concertation avec la ministre des Transports. Le même jour, la journée d’« action interprofessionnelle » lancée par la CGT et Solidaires en vue de faire « converger les luttes » contre la politique du gouvernement réunit entre cent mille et trois cent mille personnes dans les rues des grandes villes, une mobilisation en recul par rapport à la journée du 22 mars.