16-21 novembre 1983
France. Explications du président François Mitterrand sur la politique extérieure de la France
Le 16, François Mitterrand, au cours de l'émission L'Heure de vérité, sur Antenne 2, explique la politique extérieure de la France. Constatant que la crise des euromissiles est « la plus grave que le monde ait connue depuis les crises de Cuba et de Berlin » le chef de l'État affirme que l'« équilibre des forces en présence » reste la condition essentielle du maintien de la paix. Cette nécessité de l'équilibre a amené la France à approuver l'installation des missiles de l'O.T.A.N. Justifiant la stratégie française de dissuasion, François Mitterrand déclare que la « pièce maîtresse » de cette politique « c'est le chef de l'État, c'est moi ». Sur la question de la défense européenne, le président demande « que l'on avance sagement » et que l'on trouve d'abord l'expression d'« une volonté politique ». Analysant ensuite les situations de tension dans le monde, principalement au Proche-Orient, il affirme son refus de cautionner la « disparition de la France de la surface du globe, en dehors de son pré carré ».
Le 21, Georges Marchais affirme, dans un entretien au journal Le Monde son « accord quasi total » avec la politique étrangère du président, mais il estime que la prise de décision nucléaire « est trop importante pour dépendre d'un seul homme ».