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16-21 novembre 1995

France. Crise franco-européenne au sujet des essais nucléaires et quatrième tir dans le Pacifique

Le 16, par 95 voix contre 12 et 45 abstentions, la commission du désarmement des Nations unies approuve un projet de résolution qui « déplore vivement tous les essais nucléaires en cours » et « demande instamment [qu'ils] soient immédiatement arrêtés ». Dix pays de l'Union européenne – Autriche, Belgique, Danemark, Finlande, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal et Suède – votent pour. L'Allemagne, l'Espagne et la Grèce s'abstiennent. Seule la Grande-Bretagne vote contre.

Le 17, en réaction, le président Chirac annule le sommet franco-italien et la visite à Paris du Premier ministre belge, Jean-Luc Dehaene, qui devaient avoir lieu au cours du mois.

Le 19, le Premier ministre, Alain Juppé, annonce le report d'une rencontre avec son homologue finlandais. Paris entend ainsi sanctionner le manque de « solidarité » de ses partenaires européens au moment où les Quinze cherchent à se doter d'une diplomatie et d'une défense – notamment nucléaire – communes.

Le 21, la France procède à un quatrième essai nucléaire sous l'atoll de Mururoa, en Polynésie française. L'Australie, la Nouvelle-Zélande et le Japon, notamment, condamnent vigoureusement ce nouveau tir.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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