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16-22 avril 1987

Argentine. Rébellion militaire

Le 16, le quatorzième régiment d'infanterie aéroportée de Cordoba, à 700 kilomètres au nord-ouest de Buenos Aires, se rebelle et exige une amnistie pour tous les militaires poursuivis pour violation des droits de l'homme sous la dictature, ainsi que la démission du chef d'état-major de l'armée. Le président Alfonsin, largement soutenu par la population, exprime son intention de ne pas céder aux pressions, mais le chef du troisième corps d'armée, dont dépendent les rebelles, refuse d'intervenir par la force contre eux.

Le 17, la crise est résolue à Cordoba, mais soixante-dix officiers se retranchent dans l'enceinte de l'école d'infanterie du Campo de Mayo, à 30 km de Buenos Aires. L'épreuve de force se poursuit, l'armée refusant à nouveau d'intervenir.

Le 19, Raul Alfonsin obtient que tous les partis politiques signent un « pacte démocratique » qui les lie au gouvernement pour la défense des institutions. Le chef de l'État se rend personnellement au Campo de Mayo et, à son retour, annonce la reddition des mutins aux cinq cent mille personnes rassemblées devant la Casa Rosada.

Le 22, de nouveaux chefs sont nommés pour les quatre corps d'armée, après le remplacement, le 20, du chef d'état-major de l'armée.

Quinze des vingt-neuf généraux de l'armée de terre sont mis à la retraite. Cependant, la population et les partis, qui n'ont pas ménagé leur soutien au chef de l'État, s'inquiètent des concessions qu'auraient obtenues les militaires.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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