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16-23 juin 1992

Afrique du Sud. Radicalisation de l'A.N.C. et suspension des négociations

Le 16, jour anniversaire des émeutes de Soweto en 1976, le président du Congrès national africain (A.N.C.) Nelson Mandela lance une campagne de protestation pour obtenir du gouvernement l'accélération du processus démocratique. Dénonçant la responsabilité du gouvernement dans le piétinement des discussions au sein de la Commission pour une Afrique du Sud démocratique (Codesa), l'A.N.C. exige l'instauration avant la fin du mois d'un gouvernement intérimaire comprenant des ministres noirs et l'élection d'une Assemblée constituante d'ici à la fin de l'année.

Le 17, dans la cité noire de Boipatong, au sud de Johannesburg, quarante-deux personnes, dont des femmes et des enfants, sont massacrées. L'A.N.C. met en cause le parti conservateur zoulou Inkhata, qui aurait bénéficié de complicités policières.

Le 20, le président Frederik De Klerk, qui est empêché par des manifestants noirs de se rendre à Boipatong, menace d'imposer à nouveau l'état d'urgence. Après son départ, de nouveaux heurts entre les forces de l'ordre et les habitants du ghetto font trois morts.

Le 23, le comité national exécutif de l'A.N.C. décide de suspendre les négociations au sein de la Codesa tant que le gouvernement n'aura pas pris de mesures concrètes pour mettre fin à la violence dans les townships.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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