16-23 septembre 2010
Niger. Enlèvement de sept étrangers par A.Q.M.I
Le 16, cinq Français, un Malgache et un Togolais sont enlevés dans la région d'Arlit, dans le nord du pays, où la société Areva et son sous-traitant Sogea-Satom, filiale de Vinci, qui les emploient, exploitent des mines d'uranium. Areva décide le rapatriement de ses employés français en poste dans le nord du pays.
Le 18, le chef de la Direction centrale du renseignement intérieur Bernard Squarcini déclare que, selon des informations concordantes, «la France est sous le coup d'une menace terroriste majeure». Son service ainsi que la Direction générale de la surveillance extérieure avaient prévenu le gouvernement d'une «focalisation antifrançaise» de l'organisation terroriste Al-Qaida au Maghreb islamique (A.Q.M.I.). En juillet, une opération franco-mauritanienne dans le nord du Mali, en vue de libérer l'otage français Michel Germaneau, avait abouti à la mort de sept membres d'A.Q.M.I.; l'exécution de l'otage avait été annoncée quelques jours plus tard.
Le 19, le Niger autorise les militaires envoyés à Niamey par la France à opérer dans son espace aérien et sur son territoire.
Le 21, la chaîne de télévision qatarie Al-Jazira diffuse un message dans lequel A.Q.M.I. revendique l'enlèvement des cinq Français, opération effectuée par l'émir Abdelhamid Abou Zeid, responsable notamment du rapt de Michel Germaneau.
Le 23, le centre américain de surveillance des sites islamistes fait part d'une mise en garde d'A.Q.M.I. contre toute tentative de la part de la France pour libérer les otages.