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16-24 septembre 1985

Chine. Rajeunissement des organes dirigeants

Le 16, le quatrième plénum du Comité central du Parti communiste chinois accepte la démission de dix membres du bureau politique et de cinquante-quatre membres titulaires et suppléants du Comité central. En outre, trente-sept membres de la Commission centrale des conseillers et trente membres de la Commission centrale de discipline démissionnent aussi. Ces départs, une centaine au total, touchent les membres du P.C. les plus âgés et d'anciens compagnons de Mao Zedong.

À partir du 18, pour la deuxième fois seulement depuis 1949, se réunit la Conférence nationale du P.C. chinois. Hu Yaobang, secrétaire général du Parti, insiste sur l'importance du rajeunissement des organes dirigeants par la promotion de « personnes capables et politiquement intégrées ».

La discussion du projet du VIIe plan quinquennal (1986-1990) constitue l'autre tâche de la Conférence. Le plan, présenté par le Premier ministre Zhao Ziyang, confirme les orientations prises par Deng Xiaoping et repose sur la poursuite de la modernisation et de l'ouverture du pays.

Le 22, la Conférence nationale élit les nouveaux membres des organes centraux. La moyenne d'âge des nouveaux élus est de cinquante ans et 76 p. 100 d'entre eux ont suivi un enseignement supérieur. Ces nominations permettent à Deng Xiaoping de consolider son emprise.

Le 23, Deng Xiaoping énonce, dans un discours programme, les grandes orientations de la politique à suivre par le parti. Après avoir insisté sur la nécessité de poursuivre sans faiblir la politique des réformes, il se plaint des « faiblesses idéologiques fondamentales » et demande un meilleur respect des principes essentiels du régime ainsi qu'un renforcement de la discipline et du travail idéologique et politique. Le numéro un chinois se montre inquiet des dérapages causés par la modernisation et annonce un recentrage de la politique des réformes.

Le 24, le Comité central du P.C. chinois élit six nouveaux membres au bureau politique, qui font passer la moyenne d'âge de soixante-seize à soixante-neuf ans. Alors que cinq des dix démissionnaires étaient des militaires, les nouveaux promus sont tous des civils. Le rôle de l'armée, qui a tenté de s'opposer aux réformes, est de plus en plus réduit dans la vie politique.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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