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16-25 avril 1988

Proche-Orient. Assassinat d'Abou Jihad et reprise du dialogue syro-palestinien

Le 16, Abou Jihad, l'un des chefs historiques de la résistance palestinienne, numéro deux du Fath, principale composante de l'O.L.P., est assassiné dans sa résidence de Sidi Bou Saïd, près de Tunis. De son vrai nom Khalil el Wazir, ce très proche collaborateur de Yasser Arafat était l'organisateur de la force armée palestinienne et de ses réseaux clandestins ; il était aussi le responsable, au sein de l'O.L.P., des territoires occupés. Des révélations dans la presse internationale démontrent que l'attentat résulte d'une opération conjointe du Mossad (services secrets israéliens), d'une unité d'élite de l'armée israélienne et d'une unité navale, qui a été approuvée par le gouvernement israélien et décidée en réponse à l'attentat meurtrier, dirigé le 7 mars contre un autobus civil dans le Néguev, que le commandement militaire de l'O.L.P. avait revendiqué. Condamné par l'ensemble de la communauté internationale, cet assassinat provoque une violente reprise de l'agitation palestinienne et de la répression dans les territoires occupés par Israël.

Le 20, les obsèques d'Abou Jihad se déroulent au camp palestinien de Yarmouk, au sud de Damas (Syrie), en présence de près de trois cent mille Palestiniens et de la direction de l'O.L.P., à l'exception de Yasser Arafat, qui a finalement renoncé à y assister.

Le 25, Yasser Arafat est à Damas et sa rencontre avec le président syrien Hafez el Assad consacre la reprise du dialogue syro-palestinien.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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