16-26 août 1983
Amérique latine. Difficultés financières de l'Argentine, du Chili, du Brésil, du Pérou et du Mexique
Le 16 est signé à New York un accord pour un prêt à l'Argentine de 1,5 milliard de dollars par un groupe de deux cent soixante-trois banques occidentales et japonaises. Le principe de ce prêt était acquis depuis plusieurs mois, mais, dernière séquelle de la guerre des Malouines, les quatre banques britanniques concernées n'étaient pas autorisées à y participer par leur gouvernement. Après la suppression, le 11, de toutes les restrictions mises aux transferts de fonds des sociétés britanniques installées en Argentine, Londres a levé, le 15, son opposition. Le montant de ce prêt est à comparer avec celui de 1,3 milliard obtenu le 28 juillet par le Chili auprès d'un groupe de banques internationales.
Du 18 au 20, Antonio Delfim Netto, ministre brésilien du Plan, est à Paris pour obtenir des pays occidentaux membres du Club de Paris le rééchelonnement de quelque 2 milliards de dollars, partie de sa dette auprès d'eux venant à échéance en 1983 et 1984. Alors que les négociations pour le déblocage des fonds gelés par le F.M.I. n'aboutissent pas, on estime que le Brésil, qui, avec près de 100 milliards de dollars de dettes, est le plus grand débiteur du Tiers Monde, a près de 1,9 milliard de dollars d'arriérés dont 800 millions dus à la Banque des règlements internationaux (B.R.I.). D'autres pays d'Amérique latine demandent de nouveaux délais de remboursement : ainsi, le 26 juillet, le Pérou a obtenu de seize pays occidentaux réunis au sein du Club de Paris le rééchelonnement de ce qu'il devait leur rembourser en 1983, 1984 et 1985, soit un peu plus de 1 milliard de dollars.
Le 26, est signé à New York un accord sur le rééchelonnement de 11,4 milliards de dollars qui auraient dû être remboursés par l'État mexicain à plus de cinq cents banques internationales en 1983 et 1984. Les négociations se poursuivent à propos de 8,6 autres milliards de dette publique, ainsi que de la dette privée.