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16-26 janvier 2001

Congo (République démocratique du). Assassinat du président Laurent-Désiré Kabila

Le 16, le président Laurent-Désiré Kabila, au pouvoir depuis mai 1997, est assassiné dans des circonstances qui demeurent obscures. Un témoin de la scène déclarera qu'il a été tué par un de ses gardes du corps, lui-même aussitôt abattu à la suite de son geste. Le doute subsiste sur les causes de l'assassinat: vengeance personnelle, action commanditée par le Rwanda, ancien allié qui soutient aujourd'hui la rébellion au régime de Kinshasa, ou encore par l'Angola, actuel allié de la république démocratique du Congo (R.D.C.), qui aurait souhaité le remplacement de Laurent-Désiré Kabila par un dirigeant moins intransigeant.

Le 17, alors que la mort du chef de l'État n'est toujours pas officiellement annoncée – elle le sera le 18 –, les cadres dirigeants du pays désignent le fils du président assassiné, le général-major Joseph Kabila, à la tête du gouvernement et de l'armée.

Le 18, un communiqué du Conseil national pour la résistance et la démocratie (C.N.R.D.) revendique l'assassinat du président Kabila. En janvier 1997, ce dernier avait fait éliminer le président du C.N.R.D., André Kinase Ngandu, qui était son principal rival à la tête de la rébellion contre le régime de Mobutu Sese Seko.

Le 24, au lendemain des funérailles solennelles de Laurent-Désiré Kabila, à Kinshasa. le Parlement provisoire proclame à l'unanimité son fils président de la République.

Le 26, lors de son premier discours, Joseph Kabila appelle au retrait des « États agresseurs » du territoire de la R.D.C., prône le « renforcement de l'État de droit », et notamment l'organisation d'« élections libres et transparentes », ainsi que la libéralisation de l'économie.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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