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16-26 novembre 1986

France. Rebondissement de l'affaire du Carrefour du développement

Le 16, Yves Chalier, ancien chef de cabinet du ministre socialiste de la Coopération, Christian Nucci, et principal accusé dans l'affaire du Carrefour du développement, qui était en fuite depuis plus de six mois, se livre à la justice. Le juge d'instruction, Jean-Pierre Michau, le fait écrouer à la Santé après lui avoir signifié les inculpations de faux en écritures publiques, usage de faux, abus de confiance et vol. Yves Chalier met en cause le contrôleur général Jacques Delebois, chef du service de coopération technique internationale de police : il l'accuse d'avoir facilité sa fuite à l'étranger en lui fournissant des « vrais-faux » papiers.

Le 26, Guy Penne, ancien conseiller de François Mitterrand pour les affaires africaines, est entendu par le juge d'instruction à titre de témoin : interrogé sur le financement du sommet franco-africain de Bujumbura, en 1984, il dément avoir eu connaissance de l'origine des fonds. Roland Dumas, député socialiste de la Dordogne, demande à l'Assemblée nationale, dans une question au gouvernement : « Un ministre en exercice a-t-il oui ou non fourni à Yves Chalier [...] les moyens de sa fuite et de sa disparition? »

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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