16-28 avril 2000
Italie. Remplacement du président du Conseil Massimo D'Alema par Giuliano Amato
Le 16, le Pôle de la liberté, qui regroupe Forza Italia (centre droit) de Silvio Berlusconi et l'Alliance nationale (extrême droite) de Gianfranco Fini, allié à la Ligue du Nord (droite nationaliste) d'Umberto Bossi, remporte huit des quinze présidences de région à pourvoir. L'opposition en détenait déjà quatre. Dotés de pouvoirs étendus, les présidents de région étaient pour la première fois élus au suffrage universel. Les résultats des élections régionales confirment, après les européennes de juin 1999, les progrès de l'opposition, à un an des législatives. Fort de son succès, Silvio Berlusconi, président du Conseil de mai 1994 à janvier 1995, exige des élections anticipées.
Le 17, le président du Conseil, Massimo D'Alema, présente sa démission au président Carlo Azeglio Ciampi. Il refuse de solliciter un vote de confiance au Parlement, comme le chef de l'État le lui demande.
Le 21, le président Ciampi confie à Giuliano Amato, ministre du Trésor et ancien président du Conseil de juin 1992 à avril 1993, le soin de former le gouvernement. Son choix de ne pas dissoudre le Parlement est principalement dicté par la volonté de sauvegarder l'organisation, en mai, d'un référendum sur la modification de la loi électorale.
Le 25, Giuliano Amato présente un gouvernement situé dans la continuité du précédent. La difficile formation de celui-ci et l'existence de clivages en son sein face au projet de référendum sur la loi électorale traduisent les divisions du centre gauche. Le gouvernement est investi par la Chambre des députés le 28.