16-28 février 1992
Azerbaïdjan - Arménie. Poursuite des combats et tentatives de médiation
Le 16, les bombardements intensifs des forces azéries sur Stepanakert, chef-lieu du Haut-Karabakh, font une vingtaine de morts.
Le 20, une nouvelle séance de négociations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan se déroule à Moscou, la première depuis l'échec, en septembre 1991, de la médiation de la Russie et du Kazakhstan. Les représentants arméniens et azéris admettent que la C.S.C.E. et l'O.N.U. peuvent jouer un rôle dans le règlement du conflit et acceptent de faciliter l'assistance humanitaire. Les jours suivants, le secrétaire d'État français à l'Action humanitaire, Bernard Kouchner, tente d'obtenir un accord de Bakou et d'Erevan pour l'établissement de « corridors humanitaires » dans la région des affrontements entre forces arméniennes et azéries.
Le 23, les forces azéries s'emparent d'un important stock d'armes de l'ex-armée soviétique.
Le 26, les combattants arméniens s'emparent de l'unique aéroport du Haut-Karabakh, à Khodjaly, desserrant ainsi l'étau autour de l'enclave et rompant son isolement.
Le 26 également, le président arménien Levon Ter-Petrossian, qui n'a pas voulu reconnaître la république du Haut-Karabakh proclamée à la suite du référendum du 11 décembre 1991, déclare attendre de la communauté internationale qu'elle empêche l'Azerbaïdjan d'acquérir les équipements de l'ex-armée soviétique stationnée sur son territoire et qu'elle mette en place une force d'interposition. De son côté, la France présente un plan de cessez-le-feu.
Le 28, à Prague, la C.S.C.E. adopte un plan de paix qui prévoit un cessez-le-feu et l'envoi d'observateurs.
Le 28 également, le maréchal Evgueni Chapochnikov, commandant en chef des forces armées de la C.E.I., donne l'ordre aux troupes de l'ex-Armée rouge de se retirer du Haut-Karabakh. Ce retrait fait redouter une intensification des affrontements.