16-28 novembre 1990
France. Scandales financiers dans le football
Le 16, Jean-Claude Darmon, l'homme clé des négociations publicitaires du football français, est entendu par le juge marseillais Jean-Pierre Zanoto, qui instruit l'affaire des malversations financières du Sporting-Club de Toulon et du Var au profit duquel un système de fausses factures et de comptes en banque à l'étranger aurait permis d'alimenter une caisse parallèle pour rémunérer des joueurs « au noir ». Quatre dirigeants toulonnais ont été inculpés le 12 octobre, mais il semble que de telles fraudes soient pratiquées par d'autres clubs, entachant ainsi la crédibilité de toute une corporation sportive.
Le 22, Claude Bez, président des Girondins de Bordeaux, est inculpé d'escroquerie et d'abus de confiance, et interdit de gestion du club, à la suite de la découverte d'un déficit de 242 millions de francs. Des fonds publics auraient été détournés grâce à plusieurs sociétés, dont l'une dirigée par l'un des fils du président bordelais également inculpé de faux et usage de faux.
Le 28, le lunetier Alain Afflelou, en reprenant le club bordelais, évite à la dernière minute son dépôt de bilan. Mais, le même jour, en révélant les pratiques financières de Bernard Tapie, dirigeant de l'Olympique de Marseille, Le Canard enchaîné et Le Nouvel Observateur relancent la polémique sur les méthodes de gestion du football français.