16-29 octobre 1997
Irak. Nouvelle crise avec les États-Unis à propos du désarmement
Le 16, lors de l'examen par le Conseil de sécurité de l'O.N.U. d'un rapport de la Commission spéciale chargée du désarmement de l'Irak (Unscom), les États-Unis réclament le durcissement des sanctions imposées à Bagdad depuis août 1990. Les autorités irakiennes menacent alors de ne plus collaborer avec l'Unscom. Washington riposte en évoquant la « violation flagrante » des résolutions de l'O.N.U., allusion au possible recours à la force pour les faire respecter.
Le 23, le Conseil de sécurité adopte la résolution 1134 qui proroge de six mois les sanctions contre l'Irak et qui menace Bagdad d'un renforcement de celles-ci en cas de « violations répétées » des engagements pris en matière de désarmement. Ce vote fait apparaître une division de la communauté internationale au sujet de l'Irak. En effet, la France, la Russie et la Chine, membres permanents, ainsi que l'Égypte et le Kenya, s'abstiennent, en dépit du fait que les États-Unis ont renoncé à imposer l'entrée en vigueur « immédiate » et « l'automaticité » des sanctions qu'ils proposaient.
Le 29, le président Saddam Hussein annonce son intention d'expulser le personnel américain de l'Unscom. Le Conseil de sécurité adopte, à l'unanimité cette fois, une déclaration mettant Bagdad en garde.