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16 février-13 mars 2019

Sanctions contre des dignitaires

Le 16, la Congrégation pour la doctrine de la foi annonce le renvoi à l’état laïc de Theodore McCarrick, archevêque émérite de Washington, qui est reconnu coupable de violences sexuelles à l’encontre de mineurs, ainsi que d’adultes vis-à-vis desquels il était en position de pouvoir. Cette décision est sans précédent dans l’histoire moderne de l’Église. Theodore McCarrick avait été contraint de démissionner de ses fonctions de cardinal en juillet 2018.

Du 21 au 24, le pape François préside au Vatican une « rencontre sur la protection des mineurs dans l’Église » qui réunit notamment cent quatorze présidents de conférence épiscopale, sur le sujet de la dissimulation des actes pédophiles dans l’Église. Dans son discours de clôture, François affirme que derrière les abus sexuels, « il y a Satan ». Il évoque « un problème [qui] existe presque partout », reconnaissant que ce fléau est « encore plus grave et scandaleux dans l’Église, parce qu’en contradiction avec son autorité morale et sa crédibilité éthique ». L’absence d’annonce de mesures concrètes déçoit les associations de victimes.

Le 26, la presse australienne, jusque-là légalement tenue au secret, rend compte du jugement rendu par le tribunal de Melbourne en décembre 2018, qui reconnaît le cardinal George Pell coupable de viol et d’agressions sexuelles contre deux mineurs en 1996 et 1997. George Pell est le plus haut représentant de l’Église catholique condamné dans une affaire de pédophilie. Le Vatican annonce l’échéance de son mandat à la tête du secrétariat pour l’Économie. Après sa condamnation, le Conseil des cardinaux auquel il appartenait l’avait relevé de ses fonctions.

Le 27, George Pell est placé en détention.

Le 13 mars, le tribunal de Melbourne le condamne à six ans de prison.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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