16 février-3 mars 1989
Venezuela. Violentes émeutes contre l'austérité
Le 16, le gouvernement annonce la prochaine mise en place d'un plan d'austérité destiné à favoriser l'obtention de crédits internationaux, alors que des négociations sont en cours avec le F.M.I. Ce dispositif intervient deux semaines après l'investiture, le 2, en présence de nombreux chefs d'État latino-américains, du président social-démocrate Carlos Andrés Pérez, élu le 4 décembre 1988 sur un programme économique draconien.
Le 27, date d'entrée en vigueur du plan d'austérité, de violentes émeutes éclatent dans différentes villes du pays. Elles sont brutalement réprimées.
Le 28, le couvre-feu est instauré et les garanties constitutionnelles suspendues. L'armée est chargée du maintien de l'ordre.
Le 3 mars, le président Pérez annonce le retour au calme après quatre jours d'émeutes qui ont fait entre trois cents et cinq cents morts. Il lance un appel aux pays occidentaux pour qu'ils l'aident à juguler le « facteur de déstabilisation » de la démocratie que représente la dette extérieure : son montant total est évalué à 35 milliards de dollars à la fin de 1988 et les remboursements prévus pour 1989 s'élèvent à 5 milliards de dollars. Le couvre-feu est levé le 6 mars.