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16 juillet 1995

France. Reconnaissance par le président Jacques Chirac des fautes de l'État envers les juifs durant la Seconde Guerre mondiale

À l'occasion de la commémoration de la rafle du Vél' d'Hiv', le président Jacques Chirac évoque « ces heures noires [qui] souillent à jamais notre histoire » et parle de « faute collective ». En juillet 1942, la police française avait procédé à l'arrestation de près de 13 000 juifs parisiens qui furent parqués dans le Vélodrome d'Hiver avant d'être déportés en Allemagne. Le chef de l'État reconnaît que « la folie criminelle de l'occupant a été [...] secondée par des Français, secondée par l'État français ». « La France [...], ce jour-là, ajoute-t-il, accomplissait l'irréparable. » Il faut « reconnaître les fautes commises par l'État, affirme Jacques Chirac, ne rien occulter des heures sombres de notre histoire ». Ces déclarations sont accueillies avec satisfaction par les autorités et les associations juives. Le président François Mitterrand avait toujours refusé d'exprimer des excuses à la communauté juive au nom de la République, de l'État ou de la France. La polémique était née en 1992, lors de la cérémonie marquant le cinquantenaire de la rafle du Vél' d'Hiv' au cours de laquelle le chef de l'État avait été hué. En février 1993, un décret présidentiel avait institué une Journée nationale commémorative des persécutions racistes et antisémites commises sous le « gouvernement de l'État français ».

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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