16 novembre 2023
Madagascar. Élection présidentielle
Le président sortant Andry Rajoelina, candidat de la coalition Jeunes Malgaches déterminés (TGV), est réélu dès le premier tour avec 59 % des suffrages. Il l’emporte notamment sur Siteny Randrianasoloniaiko, candidat du Parti social-démocrate malgache (PSD ; 14,4 % des voix) et l’ancien président Marc Ravalomanana, candidat de J’aime Madagascar (TIM ; 12,1 % des suffrages). Le taux officiel de participation est de 46,4 %. En juin avait été révélée l’acquisition par Andry Rajoaelina de la nationalité française, en 2014, que celui-ci avait dissimulée. L’opposition avait alors réclamé l’invalidation du scrutin de décembre 2018. En août, la Haute Cour constitutionnelle avait jugé irrecevable la demande d’invalidation de la candidature d’Andry Rajoaelina en raison du dépassement du délai de contestation des résultats électoraux. À l’issue de cette décision, dix des treize candidats enregistrés ont déclaré renoncer à faire campagne et appelé au boycottage de l’élection présidentielle après le refus de leur demande de report du scrutin. Un autre épisode récent a suscité de vives critiques de l’opposition. En septembre, Andry Rajoaelina avait démissionné en vue de sa nouvelle candidature à l’élection présidentielle. Le président du Sénat Herimanana Razafimahefa avait tout d’abord refusé d’assurer l’intérim qui avait alors échu au gouvernement de Christian Ntsay. En octobre, Razafimahefa, affirmant avoir subi des pressions de l’exécutif, avait revendiqué l’intérim. Le Sénat convoqué en session extraordinaire l’avait destitué de la présidence pour déficience mentale et remplacé à la tête de la chambre haute par Richard Ravalomanana, qui allait alors pouvoir assurer l’intérim de la présidence. L’opposition évoque « un simulacre d’élection organisé de force » et en conteste les résultats, notamment le chiffre de la participation.