17-21 janvier 2019
Colombie. Attentat meurtrier de l’ELN
Le 17, un attentat-suicide à la voiture piégée dans l’enceinte d’une école de police de Bogotá cause la mort de vingt élèves policiers en plus de celle de son auteur. Il s’agit de l’attentat le plus meurtrier depuis février 2003 – et du premier attentat-suicide – perpétré dans le pays. Les soupçons se portent sur l’Armée de libération nationale (ELN), une guérilla guévariste toujours active, avec laquelle le précédent gouvernement avait engagé des négociations de paix. La Force alternative révolutionnaire commune (FARC), ex-guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie, démobilisée et transformée en parti politique à la suite de l’accord de paix de novembre 2016, condamne l’attentat.
Le 18, le président Iván Duque met fin aux pourparlers avec l’ELN organisés à La Havane, qu’il avait laissés en suspens, et réactive les mandats d’arrêt visant les négociateurs.
Le 20, plusieurs milliers de personnes manifestent contre les violences terroristes à Bogotá.
Le 21, l’ELN, qui avait décrété un cessez-le-feu durant les fêtes de fin d’année, revendique un « acte de guerre » en réaction aux opérations militaires menées par l’armée au cours de cette période.