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17-22 février 1986

Israël - Liban. Importante opération israélienne de ratissage au Liban-Sud

Le 17, une patrouille de miliciens de l'Armée du Liban du Sud (A.L.S.) et de soldats israéliens est attaquée dans la « zone de sécurité » qui longe la frontière israélienne : deux miliciens de l'A.L.S. sont tués et deux soldats israéliens capturés. L'enlèvement est revendiqué par la Résistance islamique, qui regroupe des intégristes chiites proches du Hezbollah, le Parti de Dieu pro-iranien. Aussitôt, l'armée israélienne déclenche une importante opération de ratissage dans les villages chiites du Liban du Sud au-delà de la zone de sécurité.

Le 18, la Résistance islamique menace de tuer l'un de ses otages si l'armée israélienne n'évacue pas dans les vingt-quatre heures les régions du Liban où elle a pénétré. Les extrémistes chiites annoncent le 19, au terme de l'ultimatum, qu'un des deux soldats israéliens a été « exécuté ».

Le 19 également, un autre groupuscule, l'Organisation des opprimés sur Terre, qui a revendiqué l'enlèvement de neuf juifs libanais à Beyrouth-Ouest, annonce l'« exécution » du Dr Elie Hallak, le « médecin des pauvres » enlevé à Beyrouth-Ouest en mars 1985, en « réponse aux opérations terroristes menées par Israël contre les villages des opprimés au Liban du Sud ». C'est le quatrième otage juif assassiné en moins de deux mois.

Le 22, l'armée israélienne met fin à ses opérations au Liban du Sud, après avoir recherché en vain pendant six jours ses deux soldats. Les quelque mille cinq cents hommes engagés se retirent, mais, pour eux, le bilan n'est pas totalement négatif : ils ont découvert des dizaines de caches d'armes, interrogé environ trois mille personnes et maintenu en détention quatre-vingts d'entre elles, soupçonnées d'appartenir au Hezbollah, qui pourraient peut-être servir de monnaie d'échange dans une éventuelle négociation avec les extrémistes chiites.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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