17-23 mars 1999
France. Retrait temporaire de Roland Dumas de la présidence du Conseil constitutionnel
Le 17, les magistrats chargés de l'affaire des avantages consentis à Christine Deviers-Joncour par le groupe Elf Aquitaine en 1992 rouvrent l'instruction close en décembre 1998, à la suite des accusations portées par l'ancienne amie de Roland Dumas à l'encontre de celui-ci. Roland Dumas a été mis en examen pour cette affaire en avril 1998.
Le 21, à la suite de François Bayrou, président de l'U.D.F., et d'Alain Madelin, président de Démocratie libérale, Philippe Séguin, président du R.P.R., demande à son tour la démission de Roland Dumas de la présidence du Conseil constitutionnel. Cette attitude des chefs de l'opposition rompt avec la bienveillance jusqu'alors accordée à Roland Dumas par le président Chirac.
Le 22, cinq des huit autres membres du Conseil suggèrent fermement à Roland Dumas, par lettre, de prendre du « recul » afin de préserver la « dignité » de cet organe de l'État.
Le 23, Roland Dumas annonce qu'il a « décidé, pour un temps, de ne pas exercer [sa] fonction de président du Conseil constitutionnel ». Yves Guéna, doyen d'âge, est chargé d'assurer la présidence par intérim de l'institution.