17-25 août 1988
Pakistan. Mort du général Zia dans l'explosion de son avion
Le 17, le président Zia Ul Haq, chef de l'État au pouvoir depuis son coup d'État de juillet 1977, disparaît dans l'explosion de son avion en plein vol, avec le chef d'état-major des armées et une vingtaine d'officiers supérieurs pakistanais, ainsi que l'ambassadeur américain Arnold Raphel et son attaché militaire. Le général Zia, pro-occidental et allié des Américains, soutenait fermement la résistance afghane. Il était accusé par l'Inde d'encourager le séparatisme sikh. Les autorités privilégient la thèse de l'attentat. Ghulam Ishaq Khan, président du Sénat, est chargé d'assurer l'intérim. Il proclame l'état d'urgence et confirme que les élections générales prévues pour le 16 novembre seront maintenues. Benazir Bhutto, fille de l'ancien Premier ministre Ali Bhutto condamné à mort et pendu en 1979 par le général Zia, principale opposante au régime, déclare être prête à coopérer à un transfert de pouvoir dans le calme et le respect de la Constitution.
Le 25, le général Aslam Beg, nouveau chef de l'armée, attribue la destruction de l'avion présidentiel à une « conspiration » étrangère. Il assure que l'armée n'a pas l'intention de prendre le pouvoir et qu'elle maintiendra l'ordre jusqu'aux élections de novembre.