17-26 mars 1997
Papouasie-Nouvelle-Guinée. Démission du Premier ministre liée au conflit de Bougainville
Le 17, le chef d'état-major des armées, le général Jerry Singirok, est révoqué par le Premier ministre Julius Chan pour avoir demandé le renvoi du gouvernement. Il reprochait à celui-ci d'avoir engagé des mercenaires sud-africains pour tenter de mettre fin au conflit de l'île de Bougainville, et l'accusait, à cette occasion, de corruption. Depuis novembre 1988, les propriétaires terriens mènent une guérilla contre la compagnie minière australienne qui exploite sur l'île la mine de cuivre de Panguna, l'un des plus grands gisements du monde. Le conflit s'est peu à peu transformé en une lutte séparatiste conduite par l'Armée révolutionnaire de Bougainville. La conférence de paix d'octobre 1994 avait abouti à une trêve et à la nomination d'un gouvernement transitoire à Bougainville. L'assassinat du chef de ce gouvernement, Theodore Miriung, en octobre 1996, a relancé les combats.
À partir du 19, des affrontements opposent des manifestants, qui réclament la réintégration du général Singirok, à la police dans les rues de la capitale, Port Moresby.
Le 21, le départ des mercenaires ne fait pas cesser les troubles.
Le 26, Julius Chan présente sa démission sous la pression conjuguée de l'armée et de l'opposition parlementaire.