17-26 mars 2018
États-Unis. Mise en cause de Facebook au sujet de la protection des données personnelles
Le 17, les quotidiens britannique The Guardian et américain The New York Times publient des enquêtes sur la façon dont l’entreprise de communication stratégique britannique Cambridge Analytica s’est procuré les données personnelles de dizaines de millions d’utilisateurs américains du réseau social Facebook. Ces faits sont connus depuis décembre 2015, Facebook ayant alors supprimé l’application responsable de la collecte des données et réclamé aux administrateurs de celle-ci la suppression des données. Cambridge Analytica, dont le directeur de campagne de Donald Trump, Steve Bannon, était le vice-président, a travaillé au service du candidat républicain lors de la campagne électorale de 2016. L’entreprise est également l’objet depuis mai 2017 d’une enquête de l’autorité britannique de protection des données personnelles pour son rôle dans la campagne du Brexit. Le procureur spécial Robert Mueller, chargé de l’enquête sur l’ingérence de Moscou dans la campagne de 2016, a par ailleurs signalé l’utilisation de Facebook par la propagande russe. Les jours suivants, plusieurs responsables politiques demandent que le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, s’explique devant le Congrès.
Le 19, l’action Facebook chute de 6,8 p. 100 à la Bourse de New York. Elle perdra jusqu’à 17,8 p. 100 de sa valeur, le 27.
Le 21, dans une série d’entretiens avec la presse, Mark Zuckerberg reconnaît que la protection de la vie privée des utilisateurs de Facebook est la « principale responsabilité » de sa société, mais il ne remet pas en cause le modèle fondé sur la vente des données aux annonceurs publicitaires.
Le 26, la Commission fédérale du commerce, chargée de la protection du consommateur, confirme l’ouverture d’une enquête sur la protection des données privées par Facebook.