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17-27 juillet 1990

Pressions de l'Irak sur l'O.P.E.P. pour augmenter le prix du pétrole

Le 17, dans un discours radiotélévisé, le président irakien Saddam Hussein menace de représailles « certains gouvernements » des pays arabes du Golfe qui pratiquent une politique pétrolière « pro-américaine » en dépassant leurs quotas de production, ce qui fait baisser le prix du brut. L'Irak a contracté auprès des États du Golfe une dette de 30 milliards de dollars au moins, dont il réclame l'annulation.

Le 18, l'Irak publie un mémorandum remis à la Ligue arabe, dans lequel il accuse le Koweït d'exploiter des nappes pétrolifères et de s'approprier des terres irakiennes, ce qu'il qualifie d'« agression militaire ». Les jours suivants, tandis que l'Égypte tente d'exercer sa médiation, l'Irak masse des troupes à la frontière koweïtienne.

Le 26, l'Irak arrive en position de force à Genève où s'ouvre la conférence de l'O.P.E.P. Depuis 1986, les gros producteurs – Arabie Saoudite et États du Golfe – maintiennent des prix modérés afin de regagner une part plus importante du marché mondial et de contrôler les puissances militaires de la région – Irak et Iran – dont la capacité de production est limitée.

Le 27, l'Irak et l'Iran imposent un revirement de politique à l'O.P.E.P., qui décide de porter le prix minimal de référence du baril de pétrole de 18 à 21 dollars, et de plafonner sa production jusqu'à ce que celui-ci soit atteint.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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