17-27 mai 1983
Haute-Volta. Vers une tentative de régime civil
Le 17, le président Jean-Baptiste Ouedraogo, de tendance modérée, fait arrêter le Premier ministre, Thomas Sankara, qui avait favorisé un rapprochement de son pays avec la Libye, en l'accusant de menacer l'unité nationale.
Le 18, le chargé d'affaires libyen en Haute-Volta est prié de quitter le territoire voltaïque.
Le 22, de nombreuses personnalités favorables au capitaine Sankara sont à leur tour arrêtées.
Le 25, le Conseil de salut du peuple (C.S.P.), réuni depuis trois jours, réaffirme son soutien au commandant Ouedraogo.
Le 27, le président Ouedraogo annonce l'installation d'un régime transitoire, la dissolution du C.S.P. et le « retour immédiat des militaires dans leurs casernes ». Invoquant sa volonté d'apaisement, le chef de l'État décide de faire libérer les militaires et les civils détenus pour des « raisons purement politiques » et se prononce pour l'élaboration d'un avant-projet de Constitution dans un délai de six mois.