17-27 septembre 2013
Iran. Apaisement des relations avec les Occidentaux
Le 17, Téhéran libère une dizaine d'opposants politiques arrêtés lors des manifestations contre la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009, parmi lesquels l'avocate Nasrin Sotoudeh, condamnée à onze ans de prison en janvier 2011 pour « actions contre la sécurité nationale et propagande contre le régime » et lauréate du prix Sakharov pour les droits de l'homme en octobre 2012.
Le 18, dans un entretien diffusé par la chaîne américaine N.B.C., le président Hassan Rohani salue le ton « positif et constructif » d'une lettre que lui a envoyée son homologue américain Barack Obama à la suite de son élection en juin.
Le 24, lors de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, Hassan Rohani se dit ouvert à toute forme de coopération internationale et rappelle les « fins exclusivement pacifiques » de l'industrie nucléaire iranienne, tout en dénonçant le maintien des sanctions internationales contre son pays. Il rencontre à cette occasion le président français François Hollande.
Le 24 également, dans un entretien donné à la chaîne américaine C.N.N, Hassan Rohani dénonce « les crimes commis par les nazis contre les juifs », prenant ainsi une position contraire à celle de son prédécesseur Mahmoud Ahmadinejad, qui niait l'Holocauste.
Le 26, le ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif annonce la reprise officielle, en octobre, des négociations sur le programme nucléaire iranien avec les cinq membres du Conseil de sécurité de l'O.N.U. plus l'Allemagne (« 5+1 »). Le même jour, il s'entretient avec le secrétaire d'État américain John Kerry – première rencontre de ce niveau depuis la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays en 1979.
Le 27, l'appel téléphonique de Barack Obama à Hassan Rohani, alors que ce dernier s'apprête à quitter les États-Unis, est le premier échange direct entre les chefs d'État de ces deux pays; il illustre l'apaisement des relations en cours.