17-29 décembre 1996
Pérou. Prise d'otages à l'ambassade du Japon à Lima
Le 17, un commando d'une vingtaine d'hommes appartenant au Mouvement révolutionnaire Tupac Amaru (M.R.T.A.), d'obédience guévariste, fait irruption dans l'ambassade du Japon à Lima lors d'une réception réunissant six cents personnes, dont plusieurs ministres ainsi que des parents du président Fujimori, qui est d'origine japonaise. Les rebelles, dirigés par Nestor Cerpa Cartolini, exigent l'abandon de la politique néo-libérale du gouvernement « appuyé par le Japon », la libération des quatre cents à cinq cents militants du M.R.T.A. emprisonnés, dont le chef du mouvement, Victor Polay Campos, et le versement d'un « impôt révolutionnaire ». Le commando libère de nombreux otages – femmes, enfants et malades –, retenant encore plusieurs centaines d'hommes à l'intérieur du bâtiment.
Le 21, dans une allocution, Alberto Fujimori annonce son intention de « parvenir à une issue qui respecte le droit des otages et ceux des assaillants », tout en affichant une fermeté approuvée par la classe politique ainsi que par Washington et Tōkyō.
Le 22, le commando libère deux cent vingt-cinq otages.
Le 24, les rebelles relâchent l'ambassadeur d'Uruguay en échange de l'élargissement de deux militants du M.R.T.A. détenus dans ce pays.
Le 26, c'est au tour de l'ambassadeur du Guatemala d'être libéré.
Le 29, le ministre de l'Éducation, Domingo Palermo, désigné comme médiateur le 18, engage le dialogue avec le commando. Mais le pouvoir comme les rebelles modèrent et durcissent tour à tour leur position. À la fin de l'année, quatre-vingt-une personnes sont encore retenues en otages.