17-30 avril 1984
Royaume-Uni - Libye. Rupture des relations diplomatiques entre Londres et Tripoli
Le 17, des coups de feu, tirés d'une fenêtre du bureau du peuple libyen (ambassade) à Londres sur une manifestation d'opposants libyens au régime du colonel Kadhafi, tuent une femme policier et blessent dix personnes. Immédiatement, la police met le siège devant le bâtiment, tandis qu'à Tripoli l'armée encercle l'ambassade de Grande-Bretagne.
Le 18, la Libye demande les bons offices du secrétaire général de l'O.N.U., Javier Perez de Cuellar, pour obtenir la fin du siège de son ambassade à Londres, tandis qu'elle lève celui de l'ambassade britannique à Tripoli.
Le 22, le gouvernement britannique décide de rompre ses relations diplomatiques avec la Libye. Si cette décision signifie que tous les occupants de l'ambassade – y compris le tireur – pourront quitter impunément la Grande-Bretagne, elle met également en danger les huit mille ressortissants britanniques vivant en Libye.
Le 27, la police évacue de l'ambassade libyenne les trentes personnes qui l'occupaient. Le personnel britannique en Libye regagne en même temps Londres.
Le 30, les policiers britanniques pénètrent dans l'ambassade libyenne : ils y découvrent six pistolets et des munitions d'arme automatique ainsi qu'une douille et des traces de poudre près de la fenêtre d'où avaient été tirés les coups de feu.