17-30 mai 2018
Belgique. Mort d’une fillette dans l’interception par la police d’un véhicule transportant des migrants
Le 17, la police ouvre le feu sur une camionnette qui tentait d’échapper à son contrôle près de Mons (Hainaut). Celle-ci transportait des migrants kurdes partis du camp de Grande-Synthe, dans le nord de la France, pour rejoindre le Royaume-Uni. Une fillette de deux ans, Mawda Shawri, est tuée par balle.
Le 22, le parquet de Mons confirme l’identification du policier auteur du coup de feu mortel. L’enquête a été confiée au Comité permanent de contrôle des services de police.
Le 25, le ministre de l’Intérieur Jan Jambon et le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Theo Francken (Alliance néo-flamande, N-VA) soutiennent la position du président de la N-VA Bart De Wever qui, la veille, avait mis en cause la responsabilité des parents de Mawda, évoquant leurs diverses tentatives, pour certaines dangereuses, de rejoindre le Royaume-Uni. Le président de la Ligue des droits de l’homme Alexis Deswaef accuse le cabinet de Theo Francken d’avoir illégalement rendu public le dossier administratif de la famille Shawri à des fins politiques.
Le 29, les recteurs des onze universités du pays adressent une lettre au Premier ministre Charles Michel pour appuyer la demande de régularisation pour motif humanitaire déposée le 25 par la famille Shawri.
Le 30, entre mille et deux mille personnes rassemblées en cortège à l’appel de la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés et de Médecins du monde assistent aux funérailles de Mawda à Bruxelles.