17-31 août 1996
Irak. Intervention de l'armée dans les combats interkurdes
Le 17, onze mois après la trêve conclue sous l'égide des États-Unis à Drawgate, de nouveaux combats opposent, dans le nord de l'Irak, les deux factions kurdes rivales, l'Union patriotique du Kurdistan (U.P.K.) de Jalal Talabani et le Parti démocratique du Kurdistan (P.D.K.) de Massoud Barzani, dont les affrontements ont fait près de deux mille morts depuis mai 1994. Le P.D.K. accuse l'U.P.K. d'être soutenue par Téhéran, tandis que l'U.P.K. affirme que le P.D.K. bénéficie de l'appui de Bagdad.
Le 23, l'U.P.K. et le P.D.K. concluent un cessez-le-feu sous l'égide des États-Unis, principale composante de la force multinationale qui surveille la « zone d'exclusion » instaurée au nord du 36e parallèle au lendemain de la guerre du Golfe, en avril 1991, par les alliés occidentaux.
Le 31, l'U.P.K. déclare que le P.D.K. et l'armée irakienne ont lancé une offensive en direction d'Erbil, principale ville du Kurdistan irakien située dans la zone d'exclusion et que contrôlent les hommes de Jalal Talabani. Dès la veille, le président américain Bill Clinton s'était déclaré prêt « à toute éventualité » dans le nord de l'Irak.