17-31 janvier 2000
Autriche. Menace de la participation du Parti libéral au gouvernement
Le 17, trois mois et demi après les élections législatives qui ont bouleversé l'échiquier politique, le Parti socialiste (S.P.O.) et le Parti populiste (Ö.V.P., conservateur), qui gouvernent ensemble depuis juin 1986, concluent un nouvel accord de gouvernement.
Le 20, toutefois, les discussions sur la composition du gouvernement achoppent sur l'attribution du poste de ministre des Finances et la coalition se rompt. Le chancelier sortant, Viktor Klima, chef du S.P.O., évoque son intention de former un gouvernement minoritaire.
Le 24, l'Ö.V.P. de Wolfgang Schüssel entame des discussions avec le Parti libéral (F.P.O.) de Jörg Haider en vue de la formation d'un gouvernement. La perspective de l'entrée au gouvernement du parti d'extrême droite, populiste et xénophobe, du gouverneur de Carinthie suscite une vive émotion en Europe.
Le 27, Viktor Klima informe le président Thomas Klestil de son incapacité à constituer un gouvernement social-démocrate.
Le 31, la présidence portugaise de l'Union européenne informe l'Autriche, au nom de ses quatorze partenaires, qu'« aucun contact officiel bilatéral au niveau politique [ne sera établi] avec un gouvernement autrichien intégrant le F.P.Ö. ». Cette prise de position de l'Union européenne à l'égard d'un parti ne partageant pas les valeurs que celle-ci défend est sans précédent.