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17-31 janvier 2011

Égypte. Mouvement de contestation contre le président Hosni Moubarak

Le 17, un homme en situation de détresse économique tente de s'immoler par le feu devant le Parlement, au Caire. Les cas d'immolation par le feu se multiplient les jours suivants.

Le 25, des milliers de personnes inspirées par le mouvement de révolte en Tunisie et mobilisées par le biais des réseaux sociaux d'Internet manifestent au Caire et dans les villes du delta du Nil pour réclamer le départ du président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis octobre 1981. Le bilan des violences est de trois morts.

Le 26, les opposants qui bravent l'interdiction de manifester dans les grandes villes, notamment au Caire et à Suez, affrontent violemment les forces antiémeutes. Le gouvernement annonce avoir procédé à plus d'un millier d'arrestations. Les autorités sont accusées de bloquer les communications sur les réseaux sociaux.

Le 28, alors qu'Internet est totalement bloqué et que les lignes téléphoniques sont coupées, les contestataires se mobilisent à nouveau massivement à la sortie de la prière du vendredi, après une journée de calme. Les forces de l'ordre interviennent brutalement pour disperser les manifestants. Dans la soirée, le couvre-feu est décrété dans l'ensemble du pays, tandis que les blindés de la garde républicaine se déploient dans les rues du Caire. Dans la nuit, le président Moubarak annonce le limogeage du gouvernement d'Ahmed Nazif ainsi que « de nouvelles mesures » en faveur de la démocratie. Le bilan humain de la journée s'élève à vingt morts. Dans la nuit, le président américain Barack Obama appelle son homologue égyptien pour l'exhorter à « tenir ses promesses ».

Le 29, Hosni Moubarak nomme le général Omar Souleiman, ancien chef des services de renseignement, au poste jamais pourvu de vice-président et le général Ahmed Shafiq à celui de Premier ministre. Les manifestants poursuivent l'occupation de la place Tahrir, au centre du Caire.

Le 31, les porte-parole du mouvement de contestation appellent à « une marche d'un million de personnes » et à la grève générale pour le lendemain. Dans la soirée, l'armée s'adresse au « grand peuple d'Égypte » pour indiquer qu'elle juge ses revendications « légitimes » et qu'elle ne recourra pas « à l'usage de la force ». Le bilan des violences survenues depuis le 25 s'élève à au moins cent vingt-cinq morts.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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