17 juin 1984
France. Forte poussée de l'extrême droite et net recul de la gauche aux élections européennes
Les électeurs français sont appelés à désigner leurs représentants à l'assemblée des Communautés européennes. Quatorze listes, soit 1 134 candidats, briguent les 81 sièges à pourvoir. Le taux d'abstention (43,27 p. 100) est le plus élevé de la Ve République. Les résultats traduisent une poussée spectaculaire du Front national (extrême droite), dont la liste, conduite par Jean-Marie Le Pen, recueille 10,95 p. 100 des suffrages exprimés (10 sièges), et un net recul de la gauche qui se trouve largement distancée par la droite et l'extrême droite. Le Parti socialiste, avec 20,75 p. 100 des voix, obtient vingt sièges, mais c'est surtout le Parti communiste qui, avec 11,20 p. 100 des suffrages (10 sièges, soit 9 de moins qu'en 1979), aggrave son déclin électoral. La liste de l'union de l'opposition, conduite par Simone Veil, obtient 43,02 p. 100 des voix (41 sièges).
Pas plus que les Verts et que l'extrême gauche conduite par Arlette Laguiller, la liste E.R.E. – tentative de regroupement d'un courant centriste – conduite par François Doubin, Olivier Stirn et Brice Lalonde ne parvient à franchir la barre des 5 p. 100.