17 mai-7 juin 2018
Burundi. Référendum constitutionnel
Le 17, les électeurs se prononcent par référendum à 73,2 p. 100 en faveur du projet de réforme constitutionnelle qui prévoit le renforcement des pouvoirs du chef de l’État, Pierre Nkurunziza, et qui l’autorise potentiellement à briguer encore deux mandats de sept ans à compter de 2020. Le « non » recueille 19,3 p. 100 des voix. Le taux de participation est de 96,4 p. 100. Pierre Nkurunziza, que son parti a érigé au rang de « guide suprême éternel » en mars, avait obtenu un troisième mandat en juillet 2015 en violation de la Constitution. La campagne électorale a été marquée par des violences, des arrestations et des intimidations, ainsi que par l’interdiction de militer en faveur de l’abstention. L’opposition accuse la réforme de remettre en cause les quotas ethniques institués par l’accord d’Arusha d’août 2000 qui a mis fin à la guerre civile.
Le 7 juin toutefois, Pierre Nkurunziza annonce qu’il renonce à briguer un quatrième mandat en 2020. Ses détracteurs l’accusent de vouloir rétablir la monarchie.