17 mars 1991
Finlande. Défaite des sociaux-démocrates aux élections législatives
Les électeurs finlandais (3,8 millions) sont appelés à renouveler les deux cents sièges du Parlement. Les résultats marquent un recul des trois partis de la coalition au pouvoir depuis avril 1987 : le Parti libéral suédois, avec 5,5 p. 100 des voix et onze sièges (— 1), le Parti conservateur, avec 19,3 p. 100 des suffrages (— 3,8 p. 100) et quarante sièges (— 13), et surtout le Parti social-démocrate qui, avec 22,1 p. 100 des voix (— 2 p. 100) et quarante-huit sièges (— 8), cède la position dominante qu'il occupait sur la scène politique d'une manière quasi ininterrompue depuis le début du siècle au Parti du centre (ex-agrarien). Ce dernier enregistre son meilleur résultat depuis 1920, avec 24,8 p. 100 des suffrages (+ 7,2 p. 100) et cinquante-cinq sièges (+ 15). Les Verts (10 sièges, + 6) et les chrétiens démocrates (8 sièges, + 3) sont également en progrès, au détriment de l'Alliance de gauche (ex-communiste, 19 sièges, — 1) et du Parti rural (populiste, 7 sièges, — 2). La forte abstention (28 p. 100) n'explique que partiellement l'échec de la coalition « historique » entre sociaux-démocrates et conservateurs, dans un pays en proie à une situation économique préoccupante.