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17 mars 1995

France. Deuxième plan de sauvetage pour le Crédit lyonnais

Le ministre de l'Économie Edmond Alphandéry présente le deuxième plan de sauvetage du Crédit lyonnais qui accorde cinq ans à la banque publique pour assumer ses pertes dans la perspective de sa privatisation. L'annonce par le Crédit lyonnais, en mars 1994, de 6,9 milliards de francs de pertes pour 1993 avait conduit à la mise en place d'un premier plan de sauvetage qui consistait principalement à transférer 42 milliards de francs de créances immobilières détenues par la banque vers une structure ad hoc. Les pertes pour 1994 s'élèvent à 12 milliards de francs. Le deuxième plan de sauvetage prévoit de sortir du bilan du Crédit lyonnais 93 milliards de francs d'actifs supplémentaires, pour partie sains et pour partie douteux. Ce total de 135 milliards de francs de participations diverses « sortis » du Crédit lyonnais recèle un potentiel de pertes estimé à 50 milliards de francs. Edmond Alphandéry affirme que le budget de l'État ne sera pas mis à contribution. Les pertes, que l'État garantit, devraient être compensées par une émission d'obligations « à coupons zéro » qui devrait rapporter 35 milliards de francs sur vingt ans, par une ponction sur les bénéfices de la banque et par le produit de sa privatisation. Le Crédit lyonnais devra également recentrer ses activités et réduire ses effectifs. La mise en place de ce plan financier s'accompagne de l'ouverture de plusieurs informations judiciaires visant les activités de diverses filiales du Crédit lyonnais.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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