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17 octobre-9 novembre 1987

France. Remise en cause des privatisations sur fond de crise boursière

Le 17 s'achève l'offre publique de vente (O.P.V.) des 18,3 millions d'actions (30 p. 100 du capital) de la Compagnie financière de Suez détenues par l'État. Commencée le 5, c'est-à-dire avant la forte baisse des valeurs boursières, l'opération remporte un succès certain : 1,6 million d'ordres d'achat ont été passés, au prix unitaire de 317 F, et 70 p. 100 des salariés se sont portés acquéreurs des actions de leur entreprise.

Le 21, Édouard Balladur annonce que la privatisation de Matra, qui devait débuter le 26, est retardée en raison de la crise boursière. Le même jour, le bureau exécutif du P.S., réuni à Paris, se prononce en faveur de la renationalisation de toutes les sociétés qui pourraient être encore privatisées d'ici à l'élection présidentielle de 1988.

Le 27, avant que l'Assemblée nationale ne débatte le même jour, à la demande du groupe socialiste, du bien-fondé des privatisations, Jacques Chirac affirme, sur Europe 1, que la crise boursière ne remettra pas le programme en cause.

Le 28, prenant acte des nouvelles chutes des valeurs à la Bourse de Paris, Édouard Balladur décide de reporter la première cotation des actions de la Compagnie financière de Suez, prévue pour le 29. Le 9 novembre, le premier cours de l'action Suez s'inscrira à 261 francs, soit 17,6 p. 100 au-dessous de l'O.P.V. Quant à la privatisation de l'U.A.P., prévue pour décembre, il estime qu'il serait « irresponsable » de la maintenir dans les circonstances actuelles du marché.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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